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L'église Saint-Orens

Texte :
eglise1.jpgEglise inscrite en totalité sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques le 2 juillet 1987. La commune est propriétaire. Cet édifice n’est pas agréé au titre des immeubles faisant partie du patrimoine national. HISTOIRE DE L’EDIFICE : Appellation initiale : Eglise Saint-Orens Epoque : XVI ème siècle . Daté par des travaux historiques et archéologiques. « Les portes en accolade sont datées de 1520 environ » La terre et la seigneurie d’Arros formaient une baronnie. L’église a été construite en un lieu-dit « le bois d’Arros » sur un chemin secondaire des pèlerins de Saint-Jacques. Elle a subi de nombreuses transformations, et la dernière restauration a été effectuée en 1970. Il subsiste peu d’éléments du bâti ancien qui se trouve inclus dans des aménagements et transformations successives au cours des années.
 
 
  
 
 
PARTIE ARCHITECTURALE
Le Plan de masse :
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L’église n’est pas orientée, c’est à dire que son chevet n’est pas situé à l’Est, en direction de Jérusalem. Le plan général est assez massif parce que la nef, haute de près de 10 m et qui se termine par un chevet à trois pans coupés, se trouve encadrée par deux collatéraux inclus dans un ensemble à peu près rectangulaire de 20 m sur 25 m environ. Un clocher ( barlong) carré de 5 m sur 5 m est logé dans l’angle intérieur Nord-Ouest du rectangle.









Elévations
:
Les collatéraux s’ouvrent sur la nef par de grandes arcades plein cintre ; ces bas-côtés sont eglise3.jpgeux-mêmes divisés par des arcs diaphragmes soutenant leurs toitures. Le plafond voûté a été remplacé par un plancher plat soutenu par des aisseliers courbes d’un bel effet. La nef , longue de 18 mètres et haute de près de 10 mètres se termine par un chevet à trois pans coupés. Elle est éclairée par 4 baies percées à l’Est et par la lumière diffusée par les ouvertures du bas-côté Est ; le bas-côté Ouest ne reçoit de lumière que par le petit oculus de sa première eglise4.jpgtravée.

Circulations verticales, intérieure et extérieure : Les éléments d’architecture les plus intéressants de cet édifice sont les portails datés de 1520 environ. L’un est une porte en accolade s’ouvrant à l’Est sous un petit porche appareillé dans l’œuvre, l’autre un grand portail ouvrant sur la nef dans la façade Nord est sculpté dans du calcaire de Lasseube. Une statue de la vierge qui avait disparue, a été replacée dans la niche encadrée par deux personnages agenouillés portant une robe aux larges plis. L’un deux (à droite) est un ange portant un phylactère, mai l’autre qui n’a pas les grandes ailes et tient la palme du martyre, pourrait bien être Saint-Orens, patron de la paroisse. Ce grand portail de la façade Nord conserve des éléments intéressants comme ses « choux frisés » et son tympan. A l’entrée nord de l’église vous observerez la dalle funéraire d’un certain Jean MALOU, prêtre et ancien vicaire de la paroisse, décédé en 1779.

Le gros œuvre : L’église est construite en pierres revêtues de crépi. La charpente en bois de châtaignier. Le toit à deux versants pour la nef est à croupes à pans droits pour l’abside. Le toit est à demi-croupes pour le bas-côté Est et en appentis pour le bas-côté Ouest. Le toit du clocher est lui en bâtisse.

eglise5.jpgDécors intérieurs : Le chœur est occupé par un grand retable dont les colonnes encadrent eglise6.jpgun grand tableau figurant Saint-Orens avec ses bœufs refusant d’être évêque. Le sol est en grandes dalles de pierre du pays ( Lavasses). Vous y verrez aussi sous le collatéral ouest la chapelle Notre-Dame Des Agonisants, vous observerez la dalle funéraire d’Henry de Clavère, fondateur de cette chapelle, décédé le 4 décembre 1764.
Au dessus de l’entrée Nord il y a une tribune posée sur 4 piliers de bois et arceaux ouvragés.
Au Nord du collatéral Est se trouvent les fonts baptismaux en marbre (construit en 1813), et le mur est percé d’un vitrail représentant le baptême du Christ par Saint Jean-Baptiste. A l’origine cet emplacement était réservé pour « les Cagots » on peut observer les encoches creusées dans les piliers ou des cloisons destinées à les séparer des habitants du village venaient s’emboîter.
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Coté Est l ‘éclairage par des vitraux : Adoration des Mages. Jésus sur la croix. Saint-Pierre bénissant .

Pour la petite histoire ; On a retrouvé un procès-verbal de délibération de la Généralité de Pau qui affirme que l'hiver avait été si rude en Janvier eglise8.jpg1734 , et le froid si intense que la cloche de l'église St Orens de Bosdarros avait été gelée et "rompue".