Histoire de Bosdarros

Notre commune est située à 12 km au Sud de Pau.

Elle s'étend sur 2485 ha.
Elle est extrèmement vallonnée. Appartenant au canton de Jurançon, elle est limitrophe de 11 autres communes, Rontignon et Narcastet au Nord, Gelos et Gan à l'Ouest, Rébénacq, Sévignacq-Meyracq et Haut de Bosdarros au Sud, Baliros, Pardies-Piétat, Arros de Nay et Saint-Abit à l'Est.
Elle est traversée par le Soust, le Néez, le Gest et divers ruisseaux de moindre importance. Le village, implanté sur l'une des nombreuses collines du territoire, offre un point de vue remarquable sur la chaîne des Pyrénées.

 

D'après les archives, le nom Bosdarros a été inventé par le Viconte de Béarn en 1349.

Il désirait créer des centres de population dans des régions quasi désertique de l'entre-deux-Gaves (Pau et Oloron). Le 23 juillet 1349, le baron d’Arros En Denot et son fils aîné, Ramonet, accordèrent le For et les coutumes de la ville de Morlaas aux voisins présents et futurs du Bois d’Arros. Ils décidèrent la création d’une voie publique de 15 arases de large ( 0,46x15=6,9métres), allant de l’église Saint Orens, jusqu’à la grange de Bordeu de Gan, sur le chemin de crête. Ils attribuèrent des lots (plasses) de 15 arases de large et 60 de long pour lesquels il faudrait payer en une fois à Noël quatre deniers morlans. Cette voie était appelée « carrère aforade »(rue centrale) de Morlaas et constituerait une entité communale. Ils pourraient tenir justice, appliquer les jugements, moudre au moulin du seigneur, auraient droit de cuire le pain, droit de coupe, pacage pour les troupeaux, chasse et pêche. (Texte juré sur les Saints évangiles, touché de la main droite. Acte passé à Bosdarros le 23 juillet 1349 près de la maison de Ramon de Superbie Gaston).

1385 : Dénombrement de Gaston Fébus.
Le Bosc d'Arros (le Bois d'Arros) possède 73 " hoecs " (foyers), soit environ 300 personnes et une église.
Le Boscq d’Arros en 1538 reforme de Béarn - Le Boisdarros en 1767 reg des Etats de Béarn Bosdarros dépendait de la baronnie d’Arros 

XVIII ème siècle.
A cette époque la vie dans les campagnes était difficile et les hivers souvent très rudes.
Un procès-verbal de délibération de la Généralité de Pau en Janvier 1734 affirme que l'hiver avait été si rude et le froid si intense que la cloche de l'église St Orens de Bosdarros avait été gelée et "rompue".
Cela succédait à deux années de grêle qui rendait toute imposition supplémentaire impossible.
De ce fait, les responsables dûrent procéder à une grande coupe de bois dans Gerbanères pour payer la refonte d'une nouvelle cloche. 

14 février 1790 : Election de la première municipalité au suffrage « presque universel » puisque les femmes ne votent pas et les hommes doivent remplir certaines conditions pour être « citoyen actif » (c’est-à-dire avoir 25 ans, payer un impôt direct d’au moins trois journées de salaire, être domicilié depuis au moins un an dans la commune et ne pas être sous forte dépendance familiale ou autre).
Pour se présenter il fallait en plus justifier d’un certain niveau de ressources et contribuer en payant un impôt au moins égale à dix journées de salaire. Elle fut composée d’un chef de la municipalité, M. Clavère et de 5 officiers municipaux ; MM Lacrouts, Latorte, Hourtané, Barbé et Batguzère, d’un Procureur de la commune et de 12 Notables. Les registres des délibérations de cette époque montrent que les ressources de la commune de Bosdarros sont très pauvres. Elles proviennent essentiellement de la vente du bois de la forêt de Gerbanères, de l’extraction de sable dans un gisement qui se trouve également dans la forêt de Gerbanères et le reste provient de la levée de l’impôt auprès des citoyens les plus fortunés de notre commune.

XIX ème siècle.
En 1888, Bosdarros se scinda en deux communes distinctes : Bosdarros et Haut de Bosdarros eu égard aux distances à parcourir pour les habitants qui devaient venir à l'église, à l'école, à la mairie et au cimetière. La limite séparative choisie entre les deux Communes fut le ruisseau " le Gest ". Bosdarros comprenait alors 352 foyers : 97 pour Haut de Bosdarros et 255 pour Bosdarros. Le seul bien qui restera en indivision et qui l'est encore de nos jours! fut la forêt de Gerbanères d'environ 55 ha dont les recettes et les dépenses sont toujours réparties au prorata du nombre de foyers de l'époque soit 97/352ème pour Haut de Bosdarros et 255/352ème pour Bosdarros.

Le 3 Février 1889, le premier Conseil Municipal formé après la séparation est installé.

En 1892 le premier recensement de la population après la séparation, relevait 1062 habitants à Bosdarros. La commune était donc, à cette époque, aussi peuplée que de nos jours. Il y avait une école mixte au quartier des Pindats et une de Garçons au village entièrement financée par la commune.

XX ème siècle.
- En 1902, une école "libre" de filles est ouverte au couvent des "filles de la Croix" (à l'emplacement de l"actuel groupe scolaire), qui elle n’était nullement subventionnée par la commune.
- En 1904, création d'une école communale de filles.

- En 1905, suite à la loi de séparation de l'église et de l'état, le couvent désaffecté est dévolu au Bureau de Bienfaisance de la Commune. Dont Rémy Cassou était le président
- En 1923, Le président Rémy Cassous le loua à la Commune moyennant un loyer annuel de 100 francs pour servir d'abri et de refuge aux habitants des hameaux éloignés. (car les villageois de cette époque ne se déplaçaient qu'à pieds). - En 1924 la commune projette d’acheter au bureau de bienfaisance l’ancien couvent pour y contruire un groupe scolaire mixte, compte tenu du fait que les autres écoles étaient en très mauvais état.
- 1925 Les habitants du village ayant des difficultés à puisser l’eau au puits communal, ont demandé et obtenu, en 1925, l’installation d’une pompe à main . La construction débutera seulement en 1931 et c’est le 12 mars 1939 qu’elle sera inaugurée par Hilaire Rigal.
- 1933 Le premier téléphone est mis en service chez Rémy Cassou (actuellement Miégebielle) et une personne sera rémunérée pour porter les télégrammes chez les particuliers.
- En 1932, le 20 Juin, orage de grêle dévastateur avec inondations détériorant les chemins et emportant les ponts et la terre.
- En 1934, le 1er Septembre, un cyclone dévaste tout (toitures, vignes, châtaigneraies et arbres fruitiers) nous indiquent les archives.

- En 1939, le 12 mars, inauguration du groupe scolaire mixte actuel, à l'emplacement de l'ancien couvent.
- En 1944 Le conseil municipal donne son accord pour qu’une consultation pour nourrissons soit installée à l’ancienne école des garçons. Cette consultation, instaurée par le comité départemental médical à la demande du Docteur Baudot, sera chargée de s’occuper de la santé et de la prévention pour les nourrissons des communes de Gan , Bosdarros, St Faust, rébénacq, le hameau de Gelos et la Chapelle de Rousse. Ces contrôles médicaux s’étendrons également aux enfants scolarisés à l’école du bourg et à celle des Pindats. 
- 1947 installation d’un deuxième téléphone sur la commune aux Pindats chez M. Adèle. 
- En 1950, Début du goudronnage des routes principales (départementales), il faudra attendre 1954 pour goudronner les chemin vicineaux (chemins communeaux). Création d'un syndicat d'électrification entre les communes de Bosdarros et de Haut de Bosdarros amenant l'éclairage public dans le bourg le 16 novembre 1952. Achat de la maison de Melle Prim où le presbytère sera installé en 1961. 
- En 1952, des éboulements se produisent au cimetière qui était situé sur l’actuelle place du général Parlange, devant l’église faisant germer l'idée de son déplacement. 
- En 1956, adhésion de la commune au Syndicat Intercommunal de l'Eau Potable (S.I.E.P). Réalisation en dix ans du réseau d'adduction d'eau potable. 
- En 1960, après huit années de débat, (entre les géologues et le conseil municipal) le cimetière est déplacé à son emplacement actuel. Et les caveaux sont attribués par tirage au sort et le transfert des corps eut lieu de juillet à septembre dans les règles et en présence des familles. 
- En 1961, installation du Presbytère dans la maison achetée en 1950 à Mlle Prim. L'ancien presbytère devient alors la Mairie. Transfert du Monument aux Morts devant la Mairie, dans le jardin de l’ancien presbytère (actuel parking de la mairie) . Aménagement de l'ancien cimetière en place publique.
- En 1962, construction de la première cantine et mise en place d'un ramassage scolaire. - En 1963, projet du premier lotissement à Trébessot. - En 1968, le téléphone arrive à la Mairie. Le ramassage des ordures ménagères est organisé dans le bourg. 
- En 1969 les communes de Bosdarros, gan, jurançon financent le CES de Jurançon (Collège Gabard) 
- En 1970, le premier collecteur des eaux usées et pluviales est réalisé dans le bourg et cette année là, l’école des Pindats est fermée faute d’effectif. Le bâtiment sera vendu en décembre 2000. 
- En 1971, aménagement du premier terrain de sport à coté du cimetière. Rénovation de la Mairie (elle sera réaménagée en 1990). 
- En 1988, début de la construction de la salle polyvalente. Le Monument aux Morts est à nouveau déplacé pour être près de l'église. Et à sa place sera aménagé le parking de la mairie. 
- En 1995, la municipalité prend la décision d’acheter l’auberge Labarthe et le maison Pardeillàa afin de maintenir un centre de vie au cœur du village. Le restaurant a été réaménagé puis loué à Marie-France et Eric Dequin qui obtiennent en 2007 une étoile au Michelin. La maison Pardeillàa est transformée en 2 appartements loués à des particuliers. 
En 1996, la commune procède à la construction du réseau d’assainissement collectif, afin de répondre aux normes d’hygiène et de salubrité et à la préservation de l’environnement. De plus, cela a permis de rendre la proximité du bourg constructible. D’autres tronçons et extensions ont été rajoutés jusqu’en 2006. C’est ainsi que le lotissement communal de la Fontaine a été viabilisé. 
En 2003, afin de répondre aux besoins des jeunes couples , le pesbytère a été transformé en crèche halte garderie baptisée « Pomme de Pin » et une quinzaine d’enfants la fréquente régulièrement. 
En 2004, réalisation de la salle d’activités psychomotrices et mise aux normes du groupe scolaire. Acquisition des bâtiments et du terrain d’élevage de M Lannes, attenants à la salle polyvalente.